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Pandora - Présentation | Folio1-fragment1 | Folio1-fragment2 | Folio2-fragment1 | Folio2-fragment2 | Folio3 | Folio4 | Folio5 | Folio6 | Bibliographie
 | | [ la souris chauve, où fuit le lézard, où bondit le chevreau qui
broute les vertes acanthes, me remplissait de joie et d'amour. Puis, quand
j'avais gagné le plateau de la montagne, fut ce à travers le vent et l'orage,
quel bonheur encore d'apercevoir au delà des maisons, la côte bleuatre de
Mareil avec son église où reposent les cendres du vieux seigneur de [St Pr,
biffé] Monteynard. Le souvenir de mes belles cousines, ces
intrépides chas seresses que je promenais autrefois dans les bois —
belles toutes deux comme les filles de Léda, m'éblouit encore et
m'enivre. [Mais, biffe] Pourtant je n'aimais qu'elle
alors!!!! ] |
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Notes : |
Transcription: |
Ligne 2 : L’archiduchesse Sophie (1805-1872), fille du roi de Bavière, Maximilien Ier(1758-1825) épousa en 1824 l’archiduc d’Autriche François-Charles Ligne 3 : « l’autre xxx », Sophie de Lamaury, sœur de Justine et nièce d’une grande-tante de Nerval, remariée avec le chevalier de Saint-Projet, conservateur des Eaux et Forêts à Saint-Germain.Gérard de Nerval qui aurait séjourné chez lui vers 1826-1827 aurait aimé Sophie de Lamaury, alors âgée d’une vingtaine d’années. Ligne 5 : « mon toit natal », la patrie littéraire de Nerval est la seigneurie de Mortefontaine au cœur du Valois Ligne 6 : Jacques II Stuart, roi d’Angleterre, chassé par Guillaume d’Orange fut accueilli par Louis XIV en 1688 au château-vieux de Saint-Germain-en-Laye où il mourut en 1701 Ligne 7 : La Diane Valoise est Diane de Poitiers.Le Château Vieux de Saint-Germain-en-Laye construit principalement par François Ier - par Henri II pour Diane de Poitiers (1499-1566), dit la tradition Ligne 8 : Le Pecq, commune de Seine-et-Oise, sur la Seine, au pied de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye Ligne 9-1 : "Pavillon Henri IV" Le Chateau-Neuf, élevé par Henri IV est détruit peu avant la Révolution, à l'exception du pavillon Henri IV, où naquit Louis XIII.En 1836, il fut converti en auberge Ligne9-2 : « les tours de brique cordonnées d’ardoises », c'est-à-dire « entourées d’une saillie en forme de cordons ».Les cordons d’ardoises auraient disparu lors des travaux de restauration de 1862 à 1872 Ligne 11 : plusieurs îles en face de Saint-Germain-en-Laye et de Poissy Ligne 19 : Mareil-Marly, commune à 2 km de Saint-Germain-en-Laye, en lisière de la forêt de Marly Ligne 20 : Monteynard, famille du Dauphiné.Un marquis de ce nom a résidé au château de Fourqueux, près de Mareil jusqu’à la Révolution Ligne 21 : Justine (1805-18 ??) et Sophie de Lamaury (1807-1862) Ligne 23 : les filles de Léda, Hélène et Clytemnestre Ligne 24 : « qu'elle alors… », la correction du manuscrit (Sophie) permet d’interpréter que des deux belles cousines, une seule était aimée, Sophie de Lamaury |
[Folio2-fragment2]
Pardonne-moi d'avoir surpris un regard de tes beaux yeux, auguste archiduchesse dont j'aimais tant l'image, peinte sur une enseigne de magasin. Tu me rappelais l'autre ***, le rêve de mes jeunes amours, pour qui j'ai si souvent franchi l'espace qui séparait mon toit natal de la ville des Stuarts ! J'allais à pied, traversant plaines et bois, rêvant à la Diane Valoise qui protège les Médi cis — et quand au-dessus des maisons du Pecq et du pa villon d'henri IV, j'apercevais des tours de brique cordonnées d'ardoises alors je traversais la Seine qui languit et se replie autour de ses îles et je m'engageais dans les ruines solennelles du Vieux Château de St Germain. L'aspect ténébreux des [vieux, biffé] hauts portiques, où plane la souris chauve, où fuit le lézard, où bondit le chevreau qui broute les vertes acanthes, me remplissait de joie et d'amour. Puis, quand j'avais gagné le plateau de la montagne, fut ce à travers le vent et l'orage, quel bonheur encore d'apercevoir au delà des maisons, la côte bleuatre de Mareil avec son église où reposent les cendres du vieux seigneur de [St Pr, biffé] Monteynard. Le souvenir de mes belles cousines, ces intrépides chas seresses que je promenais autrefois dans les bois — belles toutes deux comme les filles de Léda, m'éblouit encore et m'enivre. [Mais, biffe] Pourtant je n'aimais qu'elle alors!!!! |
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